Bureau of Investigation – Plongeon en eaux troubles dans les contrées de Lovecraft
- Christophe Démal
- 7 juin
- 2 min de lecture
Si vous aimez frissonner devant un bon polar et que vous n’avez pas peur de perdre un peu de votre santé mentale en chemin, Bureau of Investigation est probablement le ticket que vous cherchiez pour un aller simple vers Arkham. Mais attention, ce voyage signé Grégory Privat (et édité par Space Cowboys) n’est pas pour les âmes pressées ni les esprits cartésiens. Ici, on parle de 2 à 3 heures de déduction, d’interrogatoires et d’hallucinations lovecraftiennes. Une plongée narrative aussi dense qu’un roman de H.P. himself.
🎩 Le pitch : entre X-Files et Sherlock sous LSD
1 à 8 enquêteurs autoproclamés, une mission : percer les mystères de cinq enquêtes aussi sombres qu’étranges. Le système reprend la base du cultissime Sherlock Holmes Détective Conseil... mais avec une grosse louche de stress en plus. Parce que cette fois, pas question de flâner dans les ruelles en buvant un thé : vous avez un temps imparti et un nombre limité d'interventions. La pression est réelle, la paranoïa aussi.
🧠 La mécanique : cogitez... vite !
Chaque enquête commence avec une intro digne d’un roman noir des années 20. Vous consultez l’annuaire, étalez la carte de Boston ou Arkham, dépliez les coupures de presse, et c’est parti pour une chasse aux indices entre réalité et cauchemar.
La structure du livret est divisée entre entretiens et investigations. Sauf qu’on vous voit venir à vouloir tout lire ! Non, il va falloir faire des choix, des vrais. Et croyez-moi, après quelques lectures, votre cerveau sera un vrai bureau de poste un 24 décembre.
À la fin du chronomètre (symbolique mais sacrément utile), il faudra envoyer vos équipes sur trois lieux clés. Là encore, pas le droit à l’erreur, ou c’est l’échec et la fin du monde.
🕯️ Une ambiance digne d’un rituel occulte
L’immersion est incroyable. Que vous soyez fan de Lovecraft ou non, vous serez aspiré dans ce monde poisseux, étrange, presque dérangeant. Le jeu ne triche pas : il vous parle de surnaturel et en joue avec brio. Mention spéciale aux textes d’ambiance et aux récits qui rendent justice à l’univers sans tomber dans le cliché tentaculaire à outrance.
😵💫 L’avis d’un joueur investi… voire possédé
Ma première partie ? Une galère savoureuse. J’ai confondu les sections, suivi des fausses pistes, harcelé des innocents… et j’ai adoré ça. Le jeu pousse à l’analyse constante, à la collaboration active, et vous force à accepter l’échec. Oui, parfois vous êtes passé complètement à côté. Et c’est génial.
Côté matos, c’est sobre, efficace, et surtout bien pensé. Les onglets facilitent les recherches (même si on galère un peu au début), et chaque livret propose une expérience unique : certains sont digestes, d’autres (coucou Spartacus) vous en mettent plein la tronche avec 50 documents.
🎓 Verdict : chef-d’œuvre cérébral
Bureau of Investigation, c’est du jeu d’enquête haut de gamme, à ne pas sortir à la légère. Il faut se préparer, se concentrer, et surtout, y jouer avec des gens aussi motivés que vous. Si c’est le cas, alors préparez la bande-son d’ambiance, tamisez la lumière… et laissez-vous consumer par l’angoisse narrative.
🎃 À ne pas mettre entre toutes les mains, mais un must absolu pour les amateurs d’enquêtes tordues et de récits lovecraftiens. On adore, et on en redemande.
Comentários