Last Message – Charabia, rires et mystères au milieu de la foule
- Renaud Fleusus
- 1 juin
- 3 min de lecture
Imaginez-vous en train de hurler des indices invisibles pendant qu’un criminel vous efface à moitié le cerveau, sous les regards anxieux d’inspecteurs qui scrutent des illustrations pleines de détails farfelus… Bienvenue dans le chaos joyeux de Last Message, un jeu signé Juhwa Lee et Giung Kim, édité par Iello, pour des parties aussi rapides qu’intenses.
Petite fiche technique pour les impatients :
🗓️ Sortie : Juillet 2021👥 Joueurs : 3 à 8🕒 Durée : Environ 15 minutes🎂 Âge : Dès 8 ans
Un crime dans six mondes différents
L’un des gros points forts de Last Message, c’est son univers graphique ultra-diversifié. À chaque partie, on peut plonger dans un nouveau décor, avec au choix :
L’espace et ses aliens,
Des super-héros en vadrouille,
Une tribu préhistorique pas très futée,
Une invasion zombie (forcément),
Un univers fantasy façon Tolkien,
Et un bon vieux western à la Clint Eastwood.
Côté visuel, c’est une véritable collaboration artistique internationale : Vincent Dutrait, Stéphane Escapa, Gus Morais et Nathan Hackett ont tous mis leur patte graphique sur les différentes planches. Résultat : une variété aussi bien thématique que stylistique.
Comment on joue ? (et comment on se marre)
On désigne les rôles : une victime, un criminel, et des inspecteurs.
La victime et le criminel sont cachés derrière un paravent, les inspecteurs de l’autre côté avec une version agrandie de l’illustration.
Le criminel choisit la victime sur l’image via une loupe.
La victime tente de faire deviner sa position aux inspecteurs en dessinant ou écrivant sur une grille d’indices.
Le hic ? Le criminel efface une partie des indices à chaque manche (5 la première fois, puis 4, 3, etc.).
Les inspecteurs, un peu paumés mais motivés, analysent les indices (ou ce qu’il en reste) pour deviner la victime en 4 manches maximum.
Le tout en moins de 15 minutes, ambiance garantie.
Un jeu asymétrique et semi-coopératif
Last Message repose sur une asymétrie savoureuse :
La victime doit faire preuve de créativité, de rapidité, et parfois de ruse.
Le criminel, lui, joue les saboteurs : que supprimer ? Quelles cases embrouiller ?
Les inspecteurs ? Ils doivent se transformer en Sherlock Holmes, tout en décryptant des indices dignes d’un Picasso bourré.
Et dans tout ce joyeux bordel, l’interaction est constante, avec une bonne dose de bluff, de tension… et de fous rires.
Mon avis (et mon dernier message 😜)
Ce jeu m’a tapé dans l’œil lors d’un événement Iello au printemps, aux côtés de My Little Factory. Quand j’en ai discuté avec Yann, j’ai su que Last Message avait ce petit quelque chose de spécial. On sentait venir le succès, surtout en pleine vague Micro Macro, tout en réglant son souci principal : la rejouabilité.
Ici, chaque partie est différente :
On change d’univers,
Les rôles tournent,
Et les indices sont toujours originaux (ou confus... mais originaux !).
C’est un jeu parfait pour débuter ou finir une soirée, fun sans être idiot, malin sans être prise de tête. Et les sensations de jeu varient à chaque rôle.
💡 Quelques petits conseils maison :
Donnez une limite de temps aux inspecteurs pour ne pas casser le rythme.
Nettoyez les tableaux avec un peu de produit vitre après plusieurs parties : les résidus de feutre peuvent s’accumuler à la longue.
Un vrai jeu transgénérationnel
J’ai sorti ce jeu tout l’été, et à chaque fois : carton plein. Il plaît aux jeunes comme aux adultes, aux novices comme aux habitués. Un jeu de société qui traverse les générations, facile à transporter, ultra accessible, et surtout : hyper fun.
Bref, un jeu malin, rapide, accessible et drôle. Si vous cherchez un jeu pour créer de vraies interactions autour de la table, Last Message est une valeur sûre.
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