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Murano: Light Masters – Chef-d’œuvre ou joli bibelot ludique ?

Il y a des jeux qu’on attend trop fort. Des jeux qu’on surinvestit mentalement à cause d’une campagne de teasing bien ficelée. Et parfois… le soufflé retombe. C’est un peu ce qu’il s’est passé avec Murano: Light Masters, un jeu qui nous avait hyper hypés avec Son grâce à son esthétique épurée, son thème séduisant et ce mot lourd de promesse : "chef-d’œuvre".

Mais alors, au final, bonne ou mauvaise idée ce Murano ?

Une attente trop grande pour un jeu trop sage ?

Tout commence en juin 2021, quand Matagot balance une campagne de communication aux petits oignons. On découvre peu à peu un jeu sur l’art du verre à Murano, avec une cover épurée, des visuels séduisants… et des promesses.

La hype grimpe. On s’imagine des mécaniques audacieuses, une gestion fine des ressources, peut-être même des éléments tactiles inédits. Bref, on rêve un peu.

Et puis le jeu sort à Essen. Et là, bim : "Ah, c’est juste ça ?..."

Des mécaniques simples, fluides, accessibles

🎯 Murano, c’est un jeu de pick and collect, de gestion de ressources, et d’objectifs personnels.

Le cœur du jeu :

  • Une roue "sélectionneur" que l’on fait tourner pour récupérer des verres colorés.

  • Ces verres permettent de réaliser des cartes œuvres, placées sur son plateau individuel.

  • Chaque carte complétée vous pousse à optimiser l’espace libre sur votre plateau, car c’est ça qui vous rapporte de l’argent (les PV du jeu).

Ajoutez à cela :

  • Des actions secondaires comme l’échange ou l’achat de verre sur les marchés,

  • Des cartes "avantages" à activer en mettant de côté des œuvres terminées,

  • Et une dose de gestion douce, très douce.

Le twist du scoring : l’optimisation spatiale

Pas de points sur les cartes directement. Le scoring repose sur votre capacité à bien agencer votre plateau, en laissant un max d’espaces libres après chaque réalisation.

C’est futé, élégant, et ça oblige à anticiper. Mais c’est aussi un peu… plat. Si vous aimez les combos qui explosent, les blocages méchants ou les dilemmes tactiques à haute tension, vous risquez de rester sur votre faim.

Une accessibilité incontestable

Et c’est là que le débat se joue. Murano n’est pas un jeu pour gros joueurs, malgré ce que son positionnement et sa communication pouvaient laisser croire.

🧓 Je l’ai testé avec ma belle-mère (72 ans, non joueuse) et elle l’a pris en main dès le premier tour. Pas une plainte. Pas un "c’est compliqué". Juste du plaisir, et une raclée qu’elle nous a mise 😄

🎯 Sur ce point, objectif atteint pour Matagot : c’est un jeu grand public, fluide, intuitif, et joli. C’est juste que nous, joueurs plus aguerris, on s’attendait à autre chose.

Matériel & esthétique : ça brille ou ça casse ?

Le thème du verre soufflé est bien rendu :

  • Les pièces en "verre" (en réalité un plastique mêlé) sont agréables en main,

  • Leur bruit dans la coupelle centrale est presque ASMR,

  • Les illustrations sont douces, mais pas tape-à-l’œil.

⚠️ Seul hic : certains joueurs ont reçu des pièces cassées. Matagot a rassuré sur leur solidité, mais... ne sautez pas dessus quand même.

Interaction légère et indirecte

Pas d’affrontement. Pas de sabotage. L’interaction se limite à :

  • Piquer une ressource avant l’autre,

  • Modifier la roue avant le tour de l’autre.

Un peu dans la veine de Splendor. Ce n’est pas un défaut, mais ne vous attendez pas à de la tension ludique. C’est chacun dans son coin, façon optimisation silencieuse.

Verdict : belle vitrine ou vraie pépite ?

Tout dépend de votre profil.

🎲 Vous êtes un joueur expérimenté : Murano vous semblera peut-être un peu fade. C’est fluide, ça tourne bien, mais ça manque d’étincelle. Pas de tension, pas de montée dramatique, pas de moment "wow".

👨‍👩‍👧‍👦 Vous cherchez un jeu accessible, familial, qui peut se sortir avec des non-joueurs ? Là, Murano fait parfaitement le job. Belle production, règles limpides, parties rapides, et une belle entrée dans le monde du jeu moderne.

Conclusion : Murano, un bel objet ludique… pour les bonnes personnes

Murano n’est pas un chef-d’œuvre. Mais ce n’est pas un échec non plus. C’est un jeu d’introduction bien fichu, agréable à jouer, élégant dans sa simplicité. Juste, il ne faut pas se laisser berner par l’emballage : c’est un jeu pour débuter, pas pour épater les vétérans du meeple.

 
 
 

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